J’ignorais tout du don de moelle osseuse jusqu’ à cette soirée

On croit souvent que c’est compliqué.
En vérité, c’est surtout vital.
Et bien plus simple qu’on ne l’imagine.

Il est difficile de trouver les bons mots pour commencer ce texte, alors j’ aimerais vous parler d’un chiffre qui illustre la situation actuelle concernant le don de moelle osseuse.
En France, à ce jour, un peu plus de 300 000 personnes sont inscrites comme donneurs potentiels de moelle osseuse. En Allemagne, ils sont plus de 11 millions.
11 millions…
Alors forcément, ça fait un choc.

Ce contraste immense, m’a sauté au visage pendant la soirée ciné-débat au Monciné d’Anglet, le 5 juin.
Nous étions venus voir Promesse, un film sincère et très émouvant, qui raconte sans voyeurisme l’histoire d’une jeune fille et sa famille qui se battent contre la maladie.

Ce n’est pas un film spectaculaire.
C’ est simple. Douloureusement simple. Les images défilent, on vit pendant une heure trente au rythme de cette famille, qui elle du jour au lendemain se met à vivre au rythme de la maladie. La vie continue, différemment, le combat prend toute sa place et la caméra devient l’alliée de Laurène qui documente sa vie.
Laurène, est malade, mais elle a choisi la vie, même devant la mort, surtout devant la mort.
Alors vient une réalité, quand la vie ne tient plus qu’ à un fil il devient urgent de rajouter de la vie à chaque journée.

La salle du cinéma est pleine, personne n’en sortira indemne. L’émotion est telle que les larmes coulent naturellement sur les joues de nombreux spectateurs. Peu importe, la pudeur n’ a pas sa place, personne ne se cache pour pleurer.
Nous sommes ici pour évoquer, parler, sensibiliser.
Laurène avait une leucémie, elle a eu besoin d’un don de moelle osseuse.
Nous somme là pour parler du don de soi.

Julie, qui était à l’initiative de cette soirée nous a parlé de son combat pour aider sa maman et trouver un donneur compatible.

Ce que j’ai découvert ce soir-là , c’est que le don de moelle osseuse, ce n’est pas ce que beaucoup imaginent.
Il ne s’agit pas de la moelle épinière. Ce n’est pas une opération risquée ou extrêmement douloureuse.
Dans la grande majorité des cas, c’est un prélèvement de cellules souches dans le sang, après quelques injections.
Ce n’est pas anodin. Mais ce n’est pas insurmontable.
Et surtout, c’est un don d’une valeur inestimable. Un don de vie.

Ce que j’ai ressenti, aussi, c’est une forme de honte douce, presque discrète.
Comment ai-je pu ne pas savoir ? Comment ai-je pu vivre tout ce temps sans me sentir concerné·e ?
On peut porter en soi, sans le savoir, la chance de guérison de quelqu’un d’autre.
Et ne jamais s’inscrire. Par peur. Par ignorance. Ou simplement parce qu’on ne nous l’a jamais vraiment expliqué.

Alors oui, ces 300 000 donneurs en France, c’est déjà quelque chose.
Mais face aux 11 millions d’Allemands inscrits, on ne peut pas s’empêcher de se demander :
Qu’est-ce qui bloque, ici ? Pourquoi est-ce encore si flou, si peu discuté, si mal compris ?

Ces mots n’ont rien d’une leçon.
C’est juste un élan. Une main tendue, comme le film l’était. Comme cette soirée l’ a été.
Un appel doux à sortir de l’ombre. À s’informer. À faire ce petit pas qui, peut-être un jour, permettra à un autre de continuer à vivre.

La soirée s’est terminée de la meilleur des façons… Plus d’une dizaine de personnes se sont inscrites comme donneur.
Il faut avoir moins de 35 ans, c’est important d’être informé tôt.

Alors si vous me lisez, et que vous ne saviez pas, vous non plus :
Sachez que vous pouvez devenir donneur ou donneuse. Que vous pouvez être ce miracle pour quelqu’un.
Et qu’un jour, peut-être, vous recevrez cet appel.

Et vous direz oui.
Et vous tendrez la main, non pas vers un écran, mais vers une vie.

Pour s’informer ou s’inscrire : https://www.dondemoelleosseuse.fr

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Alain Cayeux, L’ aventurier libre et authentique.